La légende

La tradition chinoise rapporte qu'au XIIème siècle, Zhang San-Feng, moine taoïste méditant à la fenêtre de sa hutte sur le mont Wudang, fut témoin d'un combat entre un serpent et un oiseau. Il s'intéressa aux cris et aux attaques désordonnées de l'oiseau. Observant l’esquive, l'enroulement et le déroulement des anneaux du serpent, il lui vint l'inspiration d'une discipline d'art martial. Ainsi naquit le Taï Chi Chuan.

Les premières références

Entre guerres et révolutions culturelles, le travail des historiens et des multiples chercheurs passionnés par cette civilisation permet des repérages grâce aux éléments retrouvés - des carapaces de tortue portant les premières écritures aux livres cachés et retrouvés, aux nombreuses fouilles archéologiques-. Malheureusement de nombreux ouvrages ont été brulés....

Les premières références à une pratique souple de l'art martial sont antérieures au IIIème siècle AV JC : On parle du yin et yang, du contrôle de l'énergie (le Qi), de concentration de l'esprit. Spectacle, philosophie et santé sont présents dans les arts martiaux chinois et le resteront au fil des siècles. Les boxes internes sont mentionnées dans des écrits du XVIIème siècle ainsi que la création du TCC par Zhang SanFeng (dont l'existence n'est pas certifiée). Quatre autres maîtres entre le XVIème et XIXème siècle ont contribué à la construction du TCC:

  • Le premier en synthétisant et codifiant 16 écoles anciennes.
  • Le second en donnant la philosophie et l'idéologie (unité de l'homme et de la nature, de l'esprit et du corps, du principe et de la matière..).
  • Le troisième en montrant les liens entre le TCC, les principes de la philosophie du Tao, la
    stratégie militaire, la méditation et la médecine.
  • Le quatrième l'a théorisé et lui a donné le nom de Taïchi Chuan en 1790 dans un de ses écrits.

Plusieurs styles se sont développés (Chen, Yang, Wu , Hao, Sun), chacun ayant plusieurs lignées de maîtres. Depuis le XIXème siècle, le style yang est le plus répandu entre l'Asie et l'Europe. « Il est dit qu'on ne sait pas vraiment qui est le fondateur du Taîchi Chuan, car beaucoup y ont contribué. La genèse du Taïchi Chuan s'inscrit au fil des siècles, dans l'histoire et la culture chinoise » Le Taichi Chuan est un art fondé sur la pratique de mouvements fluides et souples, réalisés dans la lenteur.

Mouvement de tai chi chuanIl existe une centaine de mouvements : parer, presser, ou «le serpent rampe», la grue blanche déploie ses ailes... Souvent défini comme une «méditation en mouvement», le Taichi Chuan en impose par le calme qu'il dégage. Il améliore le sens de l'équilibre, aide à intégrer son schéma corporel, à mieux faire circuler l'énergie, à la mobiliser et l'utiliser à son gré. Le Taïchi Chuan possède -selon les écoles et les styles- de multiples aspects : la pratique de la forme en solo ou en groupe est la base de tout travail, la poussée des mains (tuishou) à deux, le maniement des armes... dont la maîtrise favorise la réalisation de soi.

Mouvement de tai chi chuan

En France, la Fédération des Arts Énergétiques et Martiaux Chinois ( FAEMC, anciennement FFWUSHU) est agréée par le Ministère de la Jeunesse et des Sport depuis 1998 et compte un peu plus de 35000 adhérents dont 49% en arts martiaux chinois internes (essentiellement du Taï chi chuan). Elle prépare aux diplômes reconnus par l'Etat qui seuls valident la possibilité d'enseigner professionnellement contre rémunération